Depuis dix ans, la République centrafricaine enchaîne guerres civiles et coups d'Etat.
Tant et si bien que les médias occidentaux finissent par oublier ses citoyens qui n'ont souvent que leurs jambes pour courir. Ceci jusqu'au conflit le plus violent et le plus meurtrier de cette dernière décennie : celui des rebelles de la SELEKA contre le président Bozizé, en 2013.
Dans ce paysage chaotique, avant l'intervention des forces françaises, Didier Kassaï, artiste centrafricain, survit jour après jour ; il zigzague entre les grenades, les tirs de kalachnikov et les coups de machettes. Mais avec une farouche opiniâtreté, Didier poursuit son activité artistique comme un acte de résistance discret, et nous livre ici les chroniques de Bangui pris dans la tempête.
Septembre 2013, Bangui renaît petit à petit de ses cendres. Les déluges de feu des rebelles Séléka - au pouvoir depuis quelques mois - ont enfin cédé la place à la cacophonie des moteurs et aux harangues des marchands ambulants. Le tout sous l'oeil protecteur des soldats français de l'opération Sangaris. Dans les sphères du pouvoir, tout semble rentrer dans l'ordre : la Séléka n'existe plus depuis sa dissolution par le nouveau chef d'Etat autoproclamé Djotodia. Pourtant personne n'a été désarmé et les tensions demeurent vives, notamment entre chrétiens et musulmans. Dans ce deuxième volume de Tempête sur Bangui, Didier Kassaï reprend brillamment le pinceau pour témoigner de son quotidien en République centrafricaine.