Le 19 avril 1999 dans la nuit un incendie ravage la paillote Chez Francis construite dans l'illégalité en bord de mer, sur le domaine public maritime d'Ajaccio. Après une enquête rapide, certains objets appartenant à des gendarmes d'Ajaccio sont retrouvés ensevelis dans le sable non loin de la paillote incendiée. Cinq militaires de la gendarmerie dont un officier brûlé lors de l'opération et son colonel sont arrêtés et mis en examen et incarcérés sur ordre du juge d'instruction Patrice Camberou. Trois gendarmes du Groupe de Pelotons de Sécurité (GPS) reconnaissent avoir incendié volontairement la paillote. Le préfet Bernard Bonnet est également placé en garde à vue et suspendu de ses fonctions. Le colonel de gendarmerie Mazères avoue lors d'un interrogatoire avoir incendié la paillote sur ordre du préfet de Corse. Le 5 mai 1999, le préfet de Corse Bernard Bonnet est mis en examen et écroué, il avance la thèse du complot. Le Président Jacques Chirac demande au gouvernement que « les faits soient éclaircis et les responsabilités établies ». Plus de seize ans plus tard, le magistrat Patrice Camberou ressent la nécessité de livrer sa version des faits. Il donne un témoignage inédit et un regard nouveau sur le dossier qui a changé sa vie. Cette interview-confidence exclusive permet de se replonger avec dynamisme, et sincérité dans cette affaire exceptionnelle qui a fait vaciller pendant quelques semaines le gouvernement de Lionel Jospin et qui a vu un préfet de la République, son directeur de cabinet et six gendarmes partir en prison.
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